
Comme la forêt incontournable dans laquelle on s'enfonce de plus en plus en oubliant ou sans plus ressentir la peur, le froid, la faim, la réalité des choses, "la petite pièce à raconter" est un lieu unique, étrange, initiatique où chacun ressent que "c'est la volonté d'effectuer soi-même la descente au fond de son coeur qui est importante."
Un lieu atemporel qui semblerait intervenir sur le cours de la vie, qui pourrait guérir de tous les maux. Un lieu éphémère et hypothétique du conditionnel. Une seule évidence demeure. "La petite pièce à raconter" fait du bien si elle est intelligemment utilisée, c'est à dire à bon escient et sans excès en suivant une forme d'intuition propre à chacun. Elle est itinérante pour profiter à tous et "ses gardiens bienveillants" - un couple mère-fils qui n'est pas sans rappeler le couple Freud père-fille, Sigmund-Anna, même si les personnages restent en marge de tout discours rattaché de près ou de loin à la psychanalyse - s'effacent sans laisser de trace.
Un très beau petit récit simple, sobre, enchanteur, plein de maîtrise. Un bel art du raccourci propre à Yôko Ogawa experte de la nouvelle.
2 commentaires:
Quand un auteur te plait , tu le dévores!!!!.....
j'apprécie tes commentaires...... aprés les avoir lus , je fais un tri perso car je n'ai pas une grande capacité de lecture.....
Je vais me laisser tenter par la "marche de mina"
merci.
michèle
à Michèle
Non, je le savoure, entrecoupé d'autres choses et d'autres lectures,pour ne pas sombrer dans l'effet lassitude ;-)
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