jeudi 6 mars 2008

Louise Bourgeois à Beaubourg

"Crouching Spider" exposée pour la première fois en Europe dans le grand hall

Parler du travail de Louise Bourgeois exposé  au centre  d'art de Beaubourg jusqu'au 02 juin 2008 me paraît très complexe . Mais il me semble possible de dire qu'une des meilleures façons de faire, pour aborder  la grande
profusion  de son oeuvre artistique serait d'oublier ce que l'on sait - si l'on sait quelque chose -, de se laisser porter par le visuel et d'aller spontanément vers les oeuvres qui font écho en nous sans a priori positif, mitigé ou négatif. Etre attiré même fugitivement par une oeuvre plutôt que par une autre - que l'on soit subjugué ou révulsé, simplement curieux ou soucieux d'exercer plus efficacement son oeil critique - apporte une forme de satisfaction immédiate : plaisir de la nouveauté et de la découverte, émois soudains et imprévisibles dont on ne saurait se priver. Un moyen d'échapper au parcours d'exposition trop bordé et trop balisé qui réserve en fait moins de surprises bonnes ou mauvaises.

"Reticent Child"















C'est donc un peu ainsi que j'ai arpenté sans me presser les différentes parties de l'exposition Louise Bourgeois. J'ai cependant pris soin de voir la vidéo qui lui était consacrée et qui permettait de se faire une idée plus précise de sa démarche. Mon attention a été plus particulièrement attirée par "Extrême tension" et "10h c'est quand tu viens me voir" soit un ensemble de dessins, de gouaches et d'aquarelles datant de 2007, par "Reticent Child" (voir photos au-dessus), par "Legs" et pour finir par la série des "Femme-maison" dessinées, peintes ou sculptées et des "Cellules" (voir photos ci-dessous).


"Femme-maison" et "Cellules"

Pour résumer et sans faire la moindre analyse savante de ce que j'ai vu et entendu, je dirais que tout le travail de l'artiste, Louise Bourgeois, s'articule autour de sa problématique personnelle qu'elle soit  familiale et liée à l'enfance, extraterritoriale et  liée à l'exil matrimonial aux USA, conjugale et donc liée à Robert Goldwater, matricielle liée à ses enfantements... Une oeuvre en forme de thérapie permanente exclusivement marquée du sceau de l'autobiographie narrée en de nombreuses variations. Un parcours artistique sans limite qui se manifeste hors de toute classification possible (même si des filiations avec le minimalisme, le surréalisme dans son rapport à l'inconscient, l'art conceptuel... sont envisageables) et qui explore une variété très étendue de matériaux et de supports comme le papier, la peinture, le bois, le métal, le plâtre, le marbre, le bronze, le latex, les tissus... Depuis plus d'une cinquantaine d'années, un foisonnement impressionnant de productions - qui ne tarissent pas car à 97 ans l'artiste crée toujours et qui se déclinent sous toutes les formes : dessins, peintures, gravures, sculptures, installations... - ont vu le jour pour nous étonner, nous interroger, nous plaire ou nous déplaire.
Pour résumer : à Beaubourg dans le hall "Crouching Spider", Galerie 2 et Galerie 6 "L'exposition", mais aussi au Jardin des Tuileries "Maman" l'araignée géante dressée.

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