mercredi 29 août 2007

Digression

Pour reprendre un mot de Daniel, les carnets souples, grands ou petits, sont devenus peu à peu avec le temps passant "l'inutilitaire indispensable", comme une seconde peau dans laquelle on peut se glisser comme on glisse un carnet dans une besace ou une poche.
En tête de la plupart des carnets, on peut lire : "In case of loss, please return to : ...", puis : "As a reward : ..." Mise à part la référence à la récompense qui me paraît tout à fait cocasse, je me disais que je serais bien embarrassée si je perdais l'un de ces carnets et qu'un(e) inconnu(e) me le retourne à l'adresse que j'aurais due écrire dans la rubrique réservée à cet effet.
Embarrassée, car je n'aimerais pas avoir été lue sans le vouloir. Qui, en effet, ne serait pas tenté d'ouvrir et de lire un carnet oublié sur un banc, dans un bistro, dans un parc, dans un musée ou dans tout autre lieu? Qui résisterait vraiment à cette tentation offerte d'entrer dans un autre univers sans y être invité?
Vous êtes-vous déjà posé la question? Je m'étais toujours interrogée sur l'indiscrétion des autres. Existait-elle réellement et jusqu'à quel point? Aujourd'hui, je me renvoie la question à moi-même, pour la première fois, me semble-t-il. Je n'arrive pas à y répondre nettement. Et vous?


Photo de mhaleph

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