lundi 18 février 2008

Amos Oz



"Seule la mer" de Amos Oz

Difficile de ranger ce livre dans une catégorie bien précise. Pourquoi le ranger d’ailleurs ? Il surprend, il intrigue et se laisse lire enfin par petites touches curieuses comme un beau texte expérimental.
La surprise passée, il vous emporte littéralement de vers libres ou rimés en prose poétique et de prose en poésie, entrecroisant les histoires ordinaires d’Albert le veuf inconsolé, de Nadia la morte toujours présente, de Rico-David le fils ingrat et vagabond qui cherche sa voie, de Dita la très libre et très trouble amie de Rico, de Bettine qui veille.
Toutes ces voix à la fois multiples et singulières s’entrelacent sans arrêt, se font et se défont sans cesse. De fausses digressions en ruptures narratives le livre entremêle les réseaux de pensées complexes des personnages et de l’auteur-narrateur qui prend contact avec ses créatures et qui devient partie prenante de sa propre fiction en y entrant à part entière.
C’est un parti pris d’originalité qui ne peut laisser le lecteur indifférent. "Seule la mer" reste donc intrigant et insolite jusqu’au bout.

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