
De la réalité décevante de la salle, il tire des histoires à partir de l'intime, à partir de détails observés chez les assistants. Il mêle ainsi progressivement au réel des histoires inventées, "des vivants sans entrailles" selon le mot de Valéry, des possibles multiples et improbables qui bifurquent sans arrêt. C'est pour lui le moyen d'échapper au ridicule de situations convenues comme la conférence littéraire ou la lectrice que l'on raccompagne à sa porte avec quelqu'espoir après une promenade nocturne. C'est aussi le moyen de se moquer des discours attendus de lui, l'auteur adulé et encensé. "L'auteur" met ainsi en jeu l'écrit en s'interrogeant sur le bien fondé de l'écriture, sur les motivations qui le poussent à écrire sans cesse, à s'emparer de tout et de chacun, à transformer et à mettre à distance pour se sentir "habité" momentanément par ses créatures. Une vie dans la vie. Celle de l'écrivant plus vraie et plus aboutie que la vraie vie... Chercher l'erreur...avec humour. C'est à une incertaine navigation littéraire que nous convie Amos Oz avec un goût de la facétie qui rend léger ce qui aurait pu devenir pesant...

1 commentaire:
Bien écrit. Bien que les répétitions des situations de certains personnages soient voulues et fassent partie du genre que l'auteur a employé pour le récit, elles me sont apparues comme des redondances non agréables.......
en fait , comme dans les chemins empruntés par le patient dans les psychothérapies.....
euhhhh..... je pense que je n'ai pas apprécié ce livre à sa juste valeur car , pour mes lectures, j'ai besoin d'autre chose...
il y a cependant des passages savoureux.
à bientôt.
michèle
Enregistrer un commentaire